Décryptage et analyse du marché du GNL américain

OMNEGY vous propose une infographie pour mieux comprendre le contexte et les enjeux liés au GNL américain pour l’Europe et le monde.

Les Etats-Unis sont devenus le premier exportateur mondial de GNL à partir de l’année 2022, alors même qu’en 2016, le pays était inexistant sur ce marché. La fracturation hydraulique et le boom de l’extraction du gaz de schiste ont ouvert de nouvelles perspectives d’exportation pour le pays, qui a su vite convertir ses usines de GNL, initialement dédiées à l’importation, vers l’exportation.

Cette transformation d’une vitesse inédite devrait encore s’accroître sous la mandature de Donald Trump. La plupart des projets en cours de construction et approuvés par l’administration fédérale ont toutefois connu un ralentissement ces derniers mois, en raison de la mise en place d’un audit sur l’impact environnemental et économique de ce secteur. Joe Biden a pris la décision de geler les nouvelles licences concernant les exportations de GNL, ce que compte bien défaire désormais Donald Trump.

Le rôle capital que prend désormais le GNL américain dans les importations de gaz de l’Europe mérite que l’on lui accorde un décryptage, que l’on vous propose à travers cette infographie :

Les exportations de GNL se sont largement accrues à partir de l’année 2016

Les Etats-Unis ont initialement conçu des usines pour importer du GNL en provenance d’autres pays. Grâce à la révolution du “shale gas, ou gaz de schiste, issu du territoire américain, le pays a su convertir ses usines existantes à des fins d’exportation. La croissance du secteur est telle, que les Etats-Unis ont depuis lancé de nombreux projets d‘exportation de GNL. 

Projets opérationnels et futurs de GNL Américain 

Les Etats-Unis possèdent actuellement 8 unités de liquéfaction opérationnelles pour exporter du GNL à travers le monde, pour une capacité totale d’environ 124 milliards de m3 annuelle. 7 nouveaux projets ou extensions sont actuellement en cours de construction, et 9 projets ont déjà été approuvés par la FERC (Federal Energy Regulatory Commission), l’organisme fédéral américain en charge d’autoriser l’implantation et la construction d’installations d’importation et d’exportation de GNL.

Les capacités d’exportation du GNL devraient atteindre leur pic en 2028 

Avec près de 120 milliards de m3 exportés en 2024, les unités de liquéfaction de GNL américaines devraient atteindre une capacité d’exportation totale proche de 205 milliards de m3 d’ici à 2028. Ces perspectives conforteront la position des Etats-Unis en tant que premier exportateur mondial de GNL, devant le Qatar et l’Australie.

Les Etats-Unis sont la première puissance exportatrice de GNL dans le monde en 2024 

Les Etats-Unis bénéficient de l’instabilité géopolitique que connaît l’Europe depuis près de 3 ans ainsi que des sanctions en vigueur contre le gaz russe, pour lui vendre la majorité de ses volumes de GNL. L’Australie et le Qatar demeurent principalement des partenaires commerciaux des pays asiatiques. La Russie exporte toujours du GNL vers l’Europe, mais se tourne de plus en plus vers l’Asie.

Importations de GNL en Europe par provenance

Les Etats-Unis sont devenus le principal fournisseur de GNL en Europe depuis le début du conflit russo-ukrainien et restent encore largement en tête des livraisons. En 2024, la part du GNL américain dans les importations européennes de ce combustible a atteint 48 %. En comparaison, la Russie a représenté 19 % des importations de l’Europe, le Qatar 12 %, le Nigéria 10 % et l’Algérie 5 %. Les autres pays ont pesé pour 6 % des importations totales de GNL en Europe.

Le GNL américain est devenu très profitable depuis la fin de l’épidémie de Covid-19

La marge nette (ou “Netback”) correspond au gain perçu par un producteur de GNL selon le prix du marché dans les zones de livraison (Europe ou Asie) moins les coûts de livraison. Ce calcul permet de déterminer s’il est plus profitable d’exporter une cargaison vers l’Europe ou vers l’Asie.

En 2022, l’Europe proposait un prix bien supérieur à l’Asie (premium), lui permettant ainsi d’attirer les méthaniers américains disponibles et pallier ainsi à la crise affectant le transit de gaz russe.

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