Comme nous le supposions à juste titre en début d’année, de nombreuses hausses de prix ont impacté le quotidien des Français en 2021. Après l’augmentation du coût du carburant ainsi que celle du gaz (finalement bloquée jusqu’en avril 2022 après un premier bond de 12,6% au 1er octobre 2021), il faut s’attendre à un accroissement du prix du Tarif Réglementé de Vente (TRV) de l’électricité l’an prochain. Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique a d’abord annoncé une hausse prévisionnelle de 12% avant que le Premier ministre Jean Castex s’engage à déployer des mesures afin de limiter cette hausse à 4% en février 2022. L’écrêtement de l’ARENH cette année va également se faire ressentir sur les factures de presque tous les consommateurs ayant souscrit un contrat comprenant une part d’ARENH, avec une hausse de leur budget comprise entre 15 et 30%.
Ces augmentations du prix de l’énergie vont peser sur le budget des ménages mais également sur celui des entreprises dont les charges fixes vont augmenter. OMNEGY vous propose 5 pistes pour lutter contre la hausse du prix de l’énergie.
#1 : Penser à vérifier ses factures de gaz naturel et d’électricité
Tout d’abord, vous devez contrôler régulièrement vos factures, afin de vérifier que le prix appliqué est bien celui prévu par votre contrat. Cela peut paraître improbable mais il arrive en effet que les fournisseurs appliquent une hausse de tarif et bien entendu sans en avoir averti au préalable leurs clients. Si vous constatez une anomalie, faites une réclamation sans attendre au service clients par téléphone ou par courrier, afin d’obtenir une régularisation au plus vite.
Vérifiez également que les index pris en compte pour calculer vos consommations sont cohérents avec ceux que vous pouvez relever sur votre compteur. Si vous avez un compteur communicant Linky, les index du compteur seront relevés à distance par ENEDIS, le gestionnaire du réseau et transmis à votre fournisseur afin qu’il établisse votre facture. Mais si vous êtes équipé d’un ancien modèle de compteur, pensez à donner accès au technicien lors des relevés ou à transmettre votre index auto-relevé à votre fournisseur, afin d’éviter les surestimations de votre consommation dans vos factures.
À noter : si vous avez besoin d’aide pour vérifier vos factures, OMNEGY propose un service dédié pour vous accompagner dans cette démarche depuis l’analyse de vos documents jusqu’à la réclamation éventuelle auprès de votre fournisseur.
#2 : Définir une stratégie d’achat adéquate pour ses besoins en énergie
Les factures d’énergie peuvent représenter une part conséquente du budget d’une entreprise, en fonction de sa taille mais également de ses besoins. Au-delà du chauffage, le secteur d’activité concerné peut nécessiter l’utilisation de matériels spécifiques, particulièrement énergivores (machines industrielles, fours, etc.).
Avant de souscrire un contrat de fourniture de gaz naturel et d’électricité, vous devez établir une stratégie d’achat qui sera adaptée à votre entreprise. Vous devez d’une part, connaître vos besoins en énergie, pas seulement à l’année mais le plus précisément possible :
- Au cours du temps : en fonction des saisons, des mois, jours voire des heures de la journée.
- En fonction de l’utilisation de vos machines : est-ce qu’elles fonctionnent en 2×8 ou 3×8, avec ou sans arrêt le weekend, avez-vous des périodes d’arrêt pour maintenance ou pour fermeture de type vacances, etc ?
- En fonction de votre programme de production : établir une consommation prévisionnelle par unité produite (votre efficacité énergétique) afin de mieux prévoir vos consommations totales.
Le but est d’une part d’anticiper au mieux vos besoins. D’autre part, de réfléchir à la place que vos dépenses d’énergie vont occuper dans le budget de votre entreprise. En effet, il vous appartient de déterminer la part de risque que vous donnerez à ce poste budgétaire. Vous déterminerez cela en fonction de la flexibilité que votre entreprise peut avoir sur ses prix et ses services et notamment si elle peut se permettre de faire peser la hausse du coût de l’énergie sur ses clients.
#3 : Mettre en concurrence son fournisseur d’énergie
Depuis la libéralisation du marché de l’énergie en 2007, de multiples fournisseurs proposent des offres en électricité et en gaz naturel.
N’hésitez pas à contrôler régulièrement que le tarif appliqué à votre contrat est toujours avantageux pour votre entreprise. Vous pouvez vérifier que votre fournisseur ne propose pas d’autres offres plus adaptées à vos besoins ou examiner les offres de ses concurrents. À la clé, vous pourriez faire des économies substantielles puisque les écarts de prix entre les fournisseurs peuvent varier de 5 à 10%. Cette différence est d’autant plus importante avec la volatilité du marché de l’énergie que l’on connaît actuellement.
En effet, pour l’électricité, les fournisseurs alternatifs (à différencier de l’opérateur historique EDF) ne produisent pas eux-mêmes l’électricité qu’ils facturent. Ils ont accès à l’électricité produite par EDF, que ce dernier est tenu de leur vendre à hauteur de 100 TWh à prix coûtant (42 euros le MWh). Cela permet à tous les fournisseurs (alternatifs ou historiques) d’être en mesure de vous proposer des offres aussi compétitives.
Il n’est donc pas inutile de comparer les offres et de faire marcher la concurrence en vue de faire des économies.
#4 : Optimiser l’acheminement et les taxes sur ses factures
La facture se compose de plusieurs éléments dont la consommation et l’abonnement évidemment mais également le tarif d’acheminement et les taxes. Il faut le rappeler car le poids des taxes sur le total de la facture n’est pas anecdotique. Il représente en effet environ le tiers de la facture en électricité et un quart en gaz naturel.
Ces taxes sont déterminées par les pouvoirs publics et les fournisseurs n’ont donc pas le contrôle de leur montant.
En électricité, on dénombre 4 taxes :
- la CTA (Contribution Tarifaire d’Acheminement) ;
- la CSPE (Contribution au Service Public d’électricité) ;
- les TCFE (Taxes sur la Consommation Finale d’Electricité) ;
- la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée).
En gaz naturel, il existe 3 taxes :
- la CTA ;
- la TICGN (Taxe Intérieure sur la Consommation de Gaz Naturel) ;
- la TVA.
La CSPE en électricité et la TICGN en gaz sont les taxes qui pèsent le plus lourd dans la facture des professionnels. Il faut savoir qu’une exonération ou une application réduite de ces taxes est possible, sous certaines conditions limitatives (en fonction du secteur d’activité notamment).
Concernant l’acheminement, il s’agit de tarifs régulés par la Commission de Régulation de l’Energie, le tarif d’acheminement en électricité s’appelle le TURPE (Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Electricité) et en gaz il s’agit de l’ATRT et l’ATRD (respectivement d’Accès des Tiers aux Réseaux de Transport et de Distribution). Ils servent à financer le développement, gestion, l’entretien et donc la sécurité des réseaux français d’électricité et de gaz. Leurs montants sont collectés par les fournisseurs d’énergie auprès de leurs clients et reversés directement aux gestionnaires de réseaux.
Le montant du TURPE dépend notamment de la puissance souscrite et de la formule tarifaire choisie en fonction du type d’utilisation (« courte utilisation » de manière intermittente ou « longue utilisation » pour un tarif base tout le temps). Le montant de l’ATRT et ATRD dépend de la localisation, de la formule tarifaire ainsi que, pour les plus gros consommateurs, de la capacité souscrite (équivalent à la puissance souscrite mais en gaz).
En électricité comme en gaz, il est donc primordial de faire le point sur vos usages en vérifiant que votre souscription d’acheminement est bien calibrée par rapport à vos besoins réels afin de payer le juste coût.
Certaines entreprises peuvent bénéficier d’une réduction du TURPE mais les conditions sont très restrictives et ne concernent que très peu de professionnels en France (grands consommateurs).
#5 : Améliorer l’efficacité énergétique pour faire des économies
Il ne s’agit pas ici de couper le chauffage dans vos locaux et de faire travailler vos collaborateurs dans le noir, mais de mettre en place certaines habitudes qui pourront conduire à de substantielles économies en fin d’année.
Des pratiques simples et désormais bien connues peuvent être mises en place dans votre entreprise : éteindre les ordinateurs le soir, baisser le chauffage la nuit et couper l’éclairage en fin de journée.
Mais vous pouvez aller plus loin en mettant en œuvre une véritable politique d’efficacité énergétique au sein de votre société. Pour vous accompagner, l’Etat a mis en place plusieurs mesures à disposition des professionnels.
Par exemple, le guichet de subvention est ouvert jusqu’au 31 décembre 2022 et accessible aux entreprises industrielles, quelle que soit leur taille. Ce dispositif permet d’obtenir des subventions pour des projets d’efficacité énergétique d’un montant inférieur à 3 millions d’euros. Trois catégories sont concernées :
- La récupération de force ou de chaleur.
- L’amélioration du rendement énergétique d’appareils ou d’installations.
- Les matériels moins émetteurs de gaz à effet de serre, alternatifs à des matériels ou des procédés alimentés par des énergies fossiles.
Vous pouvez également vous tourner vers le dispositif de « l’appel à projets » mis en place pour soutenir les actions visant à décarboner l’industrie.
Enfin, le mécanisme des certificats d’économie d’énergie (CEE) permet aux particuliers et professionnels d’obtenir une prime, à l’occasion de travaux de rénovation énergétique.
Dans un contexte de crise climatique et de hausse du prix de l’énergie, c’est le bon moment pour modifier en profondeur notre façon de travailler et de produire. Il en va de la préservation de l’environnement mais également d’une meilleure maîtrise du budget des professionnels et notre équipe sait vous accompagner. N’hésitez pas nous contacter pour faire le point sur vos usages de l’énergie, nous vous aiderons à les optimiser sous tous les angles !